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Je m'abonneLa cathédrale Saint-Pierre de Vannes mêle plusieurs courants artistiques qui se sont juxtaposés au cours des siècles. Sa façade présente une grande variété de styles allant du style roman du début du 13e siècle de la tour nord au style néogothique de la tour sud en passant par le style Renaissance italienne de la rotonde au nord.
Le prédicateur Vincent Ferrier est venu en Bretagne en 1418 à la demande du Duc de Bretagne Jean V pour raviver la foi bretonne. Il est mort d’épuisement un an après son arrivée à Vannes mais il aura su toucher entretemps l’âme de nombreux Vannetais.
Il est représenté sur son lit de mort avec la duchesse de Bretagne attristée veillant auprès de sa dépouille dans un tableau visible dans le transept nord. Très connu dans toute l’Europe à cause des nombreux pèlerinages qu’il y a effectués, de nombreux fidèles se pressent autour de son tombeau.
L’édification de la cathédrale en hommage à ce grand prédicateur ne fut pas simple malgré l’indulgence accordée par le pape Boniface IX en 1389, toutefois insuffisante pour permettre à l’évêché de réaliser cette construction.
Le dominicain Yves de Pontsal, ancien confesseur de la duchesse Jeanne et trésorier du chapitre depuis 1436, obtint en 1451 du Pape Nicolas V une indulgence plénière pour dix ans. La reconstruction en style gothique nécessaire pour accueillir les pèlerins qui se pressaient autour du tombeau de saint Vincent Ferrier dans l’ancien sanctuaire se fit entre 1454 et 1520.
L’indulgence fut renouvelée en 1455 par le Pape Calixte III pour dix années supplémentaires. Cette même année vit la canonisation du prédicateur Vincent Ferrier. À cette occasion, la cathédrale fut tapissée sur toute sa hauteur.
La nef sans bas-côtés dite « à vaisseau unique » est une caractéristique courante en Catalogne mais très rare en Bretagne. Autre particularité, le maître-autel se trouve à la croisée du transept au lieu de se situer dans le chœur, selon une décision de Monseigneur de Bertin qui souhaitait le rapprocher des fidèles. Cet évêque fit détruire l’ancien chœur en 1768 et créer des voûtes d’arêtes dans le transept et la nef. Le volume de l’édifice en fut considérablement agrandi.
Cette voûte cache la charpente lambrissée d’origine qui se trouve à environ dix mètres au-dessus. L’agencement intérieur de la cathédrale n’a pourtant pas séduit l’inspecteur général des monuments historiques Prosper Mérimée pour qui seuls le portail et les tours avaient un intérêt.
L’accès à la crypte où se trouvait le tombeau de saint Vincent Ferrier avait été condamné par les travaux du chœur. Ce tombeau fut déplacé à plusieurs reprises, d’abord en 1956 dans la rotonde du Saint Sacrement, puis dans le transept Nord où il se trouve aujourd’hui.
Une alliance attire les pèlerins non loin d’une Vierge sculptée. Une statue de saint Vincent Ferrier se situe dans la niche centrale et celle de Saint Patern, un saint local, se trouve à sa droite.
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