À la découverte du château de l'Hermine à Vannes

L'histoire mouvementée du château de l’Hermine

Bien que le château de l’Hermine soit collé aux remparts de Vannes, il ne fait pas partie à part entière des fortifications de la ville. Il s’agit en réalité d’un hôtel particulier construit à la fin du 18e siècle à l’emplacement de l’ancien château de l’Hermine dont il ne reste aucun vestige aujourd’hui.

Le château de l’Hermine, dans sa version originale, fut construit à la fin du 14e siècle pour le compte du duc Jean IV de Bretagne au cœur d’un majestueux jardin. Les ducs de Bretagne firent de la forteresse leur résidence principale dès la fin du 15e siècle jusqu’à l’installation de François II et sa cour à Nantes.

Après sa destruction partielle sous le règne de Louis XIII, ses pierres furent récupérées pour réparer les remparts et construire les quais du port de Vannes. Puis le château fut offert à la ville de Vannes par Louis XIV. Le château fut ensuite racheté en 1784 par Julien Lagorce, un traiteur-pâtissier, pour construire un hôtel-restaurant à la place des deux tours en ruine.

L’Hôtel Lagorce ferma ses portes en 1803 et fut racheté par l’État en 1876. À partir de ce moment, le château devint tour à tour une école d’artillerie, le siège de la Trésorerie générale du Morbihan et une école de droit.

Finalement, la ville de Vannes en devint propriétaire en 1976 et en fit un lieu d’expositions, notamment pour le Festival annuel de la photographie.

La restauration du château de l’Hermine est une priorité de la mairie

Depuis plusieurs années, la municipalité de Vannes investit régulièrement afin de préserver et rénover le patrimoine de la ville, comme en sont témoins l’hôtel de Limur, la chapelle Saint-Yves ou encore château de l’Hermine. Ce dernier est un monument emblématique de Vannes situé dans le cœur historique. C’est pourquoi sa restauration est considérée comme primordiale par la municipalité et les Vannetais.

Ainsi, le château de l’Hermine accueillera à partir de 2025 le nouveau musée des Beaux-Arts dont le coût d’installation est estimé à environ 15 millions d’euros. Ce projet donnera une visibilité plus importante au musée des Beaux-Arts et renforcera son attractivité tant touristique que locale en permettant la mise en valeur des œuvres lors d’un parcours découverte.

Ce nouveau musée pourra accueillir des évènements thématiques avec des artistes de renom et exposer des collections d’art publiques et privées. La volonté de la mairie est que la visibilité des expositions dépasse le cadre local pour obtenir une envergure nationale voire internationale.

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