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Je m'abonneLes remparts de Vannes, qui sont parmi les dernières fortifications de Bretagne, représentent indéniablement l’attrait touristique numéro un de la ville. Ceux-ci furent étendus pour protéger tous les habitants à la fin du 14e siècle sous Jean IV mais la première enceinte datant du 3e siècle fut construite par les Romains.
Les ducs de Bretagne firent ériger le château de l’Hermine pour y élire résidence mais Louis XIV fit démolir ce patrimoine architectural et les remparts afin de vendre les pierres pour financer ses guerres. Tout ne fut pas détruit et il reste aujourd’hui certains bastions et certaines tours comme la Tour Calmont. Cette dernière est une porte médiévale avec deux passages, celui pour les piétons et celui pour les charrettes.
Non loin de là se tient la plus haute tour de l’enceinte, la Tour du Connétable, qui fut une tour défensive mais également un lieu résidentiel, comme le révèlent les grandes fenêtres à meneaux.
Vannes ne compte pas moins de 170 maisons à pans de bois (à colombages) situées en majorité à proximité de la cathédrale, dans le faubourg Saint-Patern ou sur les rives du port. On estime qu’il n’y en avait pas moins de 900 au 15e siècle. Celles qui servent généralement d’illustration pour les plus cartes postales vannetaises se trouvent place Henri IV. Elles attirent les photographes et les touristes avec leurs belles couleurs et leurs détails magnifiquement sculptés.
Les maisons à pans de bois ont souvent un premier étage en surplomb de la rue. Au Moyen Âge, l’encorbellement marqué était très répandu car cela permettait de gagner de la surface en étage tout en laissant un passage assez large sur la voie publique. Mais la raison le plus probable reste que les habitants payaient des impôts en proportion de la surface au sol de leurs maisons.
Par ailleurs, les encorbellements avaient la fâcheuse tendance de faciliter la propagation des incendies du fait de leur proximité. C’est pour cette raison que les niveaux supérieurs des logements communiquent entre eux et que ce type de construction a fini par être abandonné.
La cathédrale Saint-Pierre est érigée en lieu et place de l’ancienne cathédrale romane et est en réalité à l’origine une basilique qui abrite les reliques de Saint Vincent Ferrier depuis 1419. Ce monument religieux de style gothique est un lieu de pèlerinage sur le chemin de Tro Breiz signifiant « tour de Bretagne » en breton qui relie les villes des sept saints fondateurs de la Bretagne.
Au Moyen Âge, la Cohue hébergeait au premier étage le palais de justice ducal et au rez-de-chaussée des échoppes dans une halle bruyante qui grouillait de vie. Le Parlement de Bretagne y siégea au 17e siècle et les États de Bretagne s’y tinrent à plusieurs reprises.
Aujourd’hui, le Musée des Beaux-Arts de Vannes a pris possession des lieux et la quiétude de l’endroit est propice à la contemplation des œuvres d’art contemporaines.