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Je m'abonneLa période de confinement a vu les taux des crédits immobiliers augmenter. Chaque conseiller immobilier à Vannes que nous avons rencontré est néanmoins sceptique sur une remontée durable des taux d’intérêts des prêts immobiliers en 2020.
Le taux d’intérêt des prêts immobiliers a augmenté durant le confinement sous un double effet conjoncturel.
D’une part, depuis les recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) faites aux banques en fin d’année dernière, celles-ci ont donné un sérieux coup de frein aux conditions d’octroi des prêts.
Cela s’est répercuté à trois niveaux des le début de l’année et ce, indépendamment de la pandémie du Covid-19 :
• Le taux d’effort des emprunteurs doit être sous la barre des 33 % des revenus du foyer,
• Le quasi-arrêt du financement des prêts dont la durée de remboursement est supérieure ou égale à 25 ans,
• L'exigence d’un apport personnel plus important et la fin des prêts à 110 %.
En effet, d’après l'Observatoire du Crédit logement/CSA, les prêts dont la durée est supérieure à 25 ans représentaient environ 1,7 % du total des emprunts en 2019 alors que depuis le début de l’année ce taux est seulement de 1 %.
D’autre part, cette diminution du nombre de dossiers et la période du confinement qui n’a pas été propice a la signature de nouveaux prêts incitent les banques à remonter les taux, notamment en jouant sur les assurances et les frais de dossier afin de restaurer leurs marges.
L’effet conjugué de ces deux facteurs conjoncturels a donc pesé sur les taux qui ont commencé à monter.
Plusieurs facteurs pourraient influer sur un retour à la baisse des taux.
À l’issue du confinement, les banques, compte tenu de la nécessité qu’elles ont de restaurer leurs marges et face à la concurrence active à laquelle elles vont se livrer pour cela, seront tentées d’offrir de bonnes conditions de prêts, même avec des taux de base un peu plus élevés, notamment en jouant sur les frais de dossier et d’assurance.
La politique très favorable de la BCE, qui a débloqué des fonds colossaux dans le but de racheter la dette des États membres et des entreprises de la zone euro, devrait avoir un impact favorable sur les banques privées qui devraient maintenir un taux bas pour les prêts aux ménages et aux entreprises.
De plus, le taux directeur de la BCE qui ne devrait pas augmenter et rester à -0,50 % et le taux des obligations d’État qui est au plus bas auront un impact positif sur les taux d’emprunt immobilier qui devraient rester au niveau actuel voire baisser en 2020 et ce, malgré la crise du Covid-19.
Il est également probable que le HCSF assouplisse sa politique draconienne à la suite de la crise sanitaire afin de relancer la machine économique et se mette en accord avec la politique de la BCE.
Il est somme toute peu probable que les taux d’intérêts connaissent une forte hausse à la fin 2020 et une baisse n’est pas à exclure.
Pour en savoir plus:
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